XVII
ATHÉNA OU RIEN
Je suis amoureux d’Athéna c’est la plus fière la plus belle et c’est aussi la cérébrale et je l’aime surtout pour ça elle sacrifie les passions à son monstre de la raison qu’elle mâtine d’imparables coups pardon j’ai dérapé encore un peu en fin de lame en suis-je un peu moins éligible ô je promets la précision à mon prochain coup de semonce
Moi la pomme je te la donne sans trembler massacre-les c’est très charmant c’est à toi Athéna que revient tout mon sang je veux une cuirasse ou un stylet qu’importe les mots que je t’adresse ou le poids que j’y mets si notre langue est morte
Athéna Athéna Athéna tu me hantes tellement que je ne sais si c’est encore une pensée qui te dessine ou c’est toi qui m’imprimes l’amour final que j’ai pour toi Athéna Athéna possède-moi et qu’on n’en parle plus je veux descendre dans les caves où le moi n’existe plus que comme une pensée de toi
Je veux être ta flèche et ton carquois je veux sur ton épaule reposer de moi je crois que mes conseils pourraient viser plus juste quand tu tues un oiseau que tu soustrais un souffle au presque rescapé et ne te souviens plus pourquoi tu l’abattis moi j’ai des vues qui peuvent approfondir la forêt et les roseaux de ton essence je suis léger et vide tu ne sentiras le poids de mon remords j’ajusterai sans mot l’étendue de l’égide et je rectifierai la portée de ton dard déesse vise-moi avant qu’il soit trop tard


