Enfance

La maison est trop jaune et la jardin trop vert 
Vous avez mis un chien sur le verre où mes rêves 
Ont cessé d’aboyer dans le vent de la grève 
J’avais pourtant l’espoir qu’il y avait de l’air

Mon enfance est un mot que vous vous épelez 
La misère est étrange et vous fermez ma porte
Le manque de dialogue et toute une cohorte 
De raisons qui ont choisi de me délayer 

Laissez moi vivre et laissez-moi tendre à la flamme
Les forêts n’existent plus et j’ai le cœur muet
J’épanche avec mes larmes la douleur du fouet

Comme un pyjama sale il y a des secondes
Des murs noirs et aussi des frontières fécondes 
J’ai le cœur jeune et mûr pour le pli de la lame

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