L’œil au bord de la rivière
Trouver la niche respirable
Faut-il du flair ou se laisser guider hasard
Sans suivre rien ni conseils signaux ni instinct même
Ni même se démener sur soi s’agiter ou comme particule folle
Capter l’immobile qui n’est pas froid l’irrespirant qui n’est pas mort
Se passer d’air en somme être gonflé
Au bord de tout ce qui fait semblant de couler ne plus avoir l’idée d’y descendre
Car dans l’œil qui fixe tout au travers et fait cibles siennes tous les cœurs palpitants et dédoublés le scintillement du mensonge a cessé son entreprise de nécrophagie
Et le cœur relié à l’œil libéré n’a même plus à prendre son envol
Il plane en lui-même poussant la profondeur jusqu’à ne plus se reconnaître
C’est bien plus qu’un laser
S, Copenhague, 5 novembre 2017