Oh ben oui, ma belle, tu penses

Oh ben oui, ma belle, tu penses

C’est fou d’imaginer qu’après tout ce qui s’est dit, et parce qu’on s’est dit ça, il n’y aura plus rien de possible. Alors que par des bouts, on aurait des tendresses à se faire savoir. Alors comme ce n’est pas possible, je te fais savoir ma conscience du temps, sa finitude, ses répétitions impossibles, mauvais goût de la répétition, toujours burlesque. Mais tu as été là, moi aussi un peu je crois, et le reste est infini. Il faudrait qu’on vole chacun son côté, la blessure dans l’âme, impossible aussi sans doute sans que chacun réécrive l’histoire. Il manque le diamant, il est pas dicible, il fait trop mal avec ses angles et sa lumière. Je ne t’embêterai plus mais j’avais pas envie de rester avec pas de mots, comme si tu pouvais un jour te dire que j’avais profité. Oh non, ça a été bien dur, je t’assure, mais je voulais nous libérer pour de vrai, parce que je crois un peu à la littérature. Tu vas bien vivre, si tu crois à ce que tu dis, et même si tu t’adaptes, il faudra pas que je sois celui qui t’a mis des bâtons dans les roues. T’en fais pas pour ma souffrance, elle te regarde pas au fond. Moi je voudrais que tu m’aies pas connu, parce que c’est un embêtant pour nous deux et c’est pas la peine. Je te souhaite bien de la joie.