De fil blanc
à Alban Bouquette
Cousue de haute main en altitude haute
Glycine d’héritage émois qui mangent l’ombre
En l’absence du temps où le siècle s’épuise
La vie continûment repousse les défaites
Le soleil contemple les craquèlements muets
Des micas noirs sourdement assemblés au blanc
Du quartz où la fourmi croit voir un autre monde
Creusé en souterrains où ne va pas le vent
La paume de la jeune main regrettant la
Douceur bleue des matinées dans l’herbe caresse
Ingénument les picots que l’apterus dénonce
Le long d’une lézarde où se hasarde un lierre
Au châle de grand-mère déchiré un peu
Comme un fil de Rembrandt dormant dans la poussière
Sébastien, 21 octobre 2017, Paris.
image de couverture : Rembrandt, Vieille femme lisant,1655.