L’Ève future (mauvaise blague)
La horde attachée à te plaire écorne du vide
Tu ne souris surtout pas
Tout t’indiffère
Tu silences et tu moues
Rien n’a plus d’odeur ni de son
Qu’on soit Novembre ou bien en Août
On ne voit plus la différence
Rien ne te touche tu ne sens rien
Tu es l’absence et le mépris
Tu es l’absence de mystère
Tu sembles aveugle et sans présage
L’évanescence a réussi en toi sa catalyse vers la lourdeur
Tu es un précipité de silence pesant et inculte
Un vide sidéral qui ne donne aucun vertige
Intouchable et mal polie tu ne mégotes même plus
Et la horde est là
Qui attend en bandant ses muscles
Ses airs carrés de pilote ou de manager
Mauvais parfum mauvaise sueur
La horde clapote à tes pieds dans ses mauvaises blagues bêtes
Ses tours appris comme les chiens
Ou les pilotes managers dans leurs costumes sans histoire
Et sans maintien
Sans goût sans tact sans muse
Toute la horde qui s’épuise à ne rien dire
Pour que tu croies que tu es belle comme l’autre
Et que plus rien ne te distingue
Rassure-toi tu n’as plus rien de singulière
Tout est en place
Pour le cimetière
S, le 10 décembre 2017, Copenhague, réveil.