TESTAMENT V « Amendement 5ème »

TESTAMENT V

« Amendement 5ème »

On ne peut arrêter le fusil est racial car on ne peut non plus pactiser tant soi peu avec le diable en ligne directe c’est le diable qui tire on dit catimini silencieux en coulisse on se graisse le flingue on graisse le canon qui manque de pussy alors il joue au con câblé pornographie or le diable est très très très très très paresseux idoine un brin aussi il appuie rarement lui-même la détente il est celui que jamais on ne croise il sous-traite beaucoup on sait bien quoi spécule à son élévation au rang de dieu marchand mais c’est la vanité qu’on ne peut transpercer la corne est un peu molle en pochette brodée la forme de l’espoir sent bien son rang d’égout qui s’enfuit in petto la forme du retrait de toute vague ornée un tant soi peu sensible un tant soi peu poivrée de sensitivité la forme de la fin la forme de demain la forme qui nous presse de nous transformer jusqu’à remettre en cause au fond d’une oubliette louée du passé toute révélation

Amendement cinquième roue de mon carrosse je cavale à tue tête au fond du grand volcan je descends en spirale oublie le firmament le chemin se resserre ourlé par Saint Satan et l’on remercie Dieu pour sa divinité c’est la tautologie la forme de l’esprit quand il s’est dialectique omis de nos pensées mais en face l’on danse et l’on est très sexuel en revendications comme autrefois j’étais sans doute fol en Christ ça me rassure on m’a brûlé je ne suis plus que cendre et très bientôt je vole

On a cru la sorcière un nouveau prophète ou bien vous pensez bien qu’on la laissait aller la joie qu’on nous promet éventrée sur les quais parmi les peaux de mangue et les pieds des enfants les embankments ouverts sur l’oubli océan qui mâche son écume en un repli absent déjà visés rature à l’angle du passant est aujourd’hui cadavre qu’on photographie elle tend ses filins racines du cerveau qui absorbe à lui seul toute pensée humaine l’activité est cérébrale à la lettre elle oublie la lettre recouverte à la lettre volée on a enfin compris mais sans un trait d’esprit et sans s’embarrasser le mouvement final de toute parabole on s’est tatoué une ancre à ne pas dériver et je verse l’obole à mon dernier damné un saint Pakistanais égaré en Europe

Le mouvement s’inverse Aden est à tes pieds mon pauvre occidental mon cher pauvre Cantal tu vois les reliques de tes rêves se prendre les pieds dans la chaise où tu ne sais t’asseoir pour penser sans soupir à la Van Gogh ou Perse le monde qui viendra cette place laissée est convoitée pardi par tout ce que la lie forme en sa société j’écris pour qu’on ne puisse avant longtemps jamais me lire un testament ne peut se lire qu’à rebours et s’écrit au berceau j’écris pour tes soupirs qu’on ne sait plus pousser l’écriture est ainsi vraiment je n’en puis mais

Copenhague, le 6 avril 2020.