Là gît
Don refus même temps
Ailleurs comme une vague retire en s’offrant
Ailleurs comme une attente hermétique et la limite du mollusque
Pousse l’autre à décevoir pour confirmer son doute et dire j’étais mieux avant j’avais raison ce n’est rien
Comme s’il devait prendre corps encore et encore
Pourtant tomber amoureux est là comme un accident
Là comme demande un abandon
Rien ne saigne ni n’est plaie
Là comme exige une faillite
Là comme produit dans son temps propre
Être soi avant d’être amoureux c’est n’être plus rien c’est être ailleurs autant ne l’être pas et n’être pas
On ne joue pas avec ses propres règles
On ne joue jamais plus qu’en ignorant les règles qui existent
Pensée à l’orée fond dans les battements d’ailes croît toutes les directions
Jusqu’au bout rêve irrésolu que rien n’éteint dans le réveil
Destination habitée mais pas atteinte
Un nomadisme absolu fait vivre au cœur des choses
Apprentissage permanent du temps dans la compréhension sans fin ni début gît là l’unique option souvent absente de rejoindre
Sans quoi l’un se manque à perpétuité
Le drame a forcément la mesure entière d’une vie
Attend-on que je me réveille sur une vérité que l’on sait sur soi
Une vérité insupportable à moi comme à soi
Veut-on que je découvre ses doutes à sa place
Ou veut-on les cacher
S’agit-il de me perdre ou de se dédouaner
L’amour sans dette est un éveil permanent qui ne dévoile rien de neuf
Dans ses forêts le nouveau approfondit la précieuse clarté
Je riposte d’un calme qui n’est plus l’Olympe
Mais concurrence les pertes
Et cicatrise lentement
La solution n’est jamais entre les amants
Veut-on que je maîtrise impatiemment le temps et la chair qui s’ignore
Il faut vivre où le livre est écrit sous la peau
Il faut vivre où l’esprit se fait corps