Le Corps à l’extérieur

LE CORPS À L’EXTÉRIEUR

Je remercie les hommes d’avoir inventé l’écriture.
Je remercie le silence qui existe au fond du cœur,
Et rend la voix possible.
La rosée qui fait respirer l’herbe et crée des impressions de nouveau,
Tout en portant en elle le poids du jour passé ;
Cette impression de distance familière m’émeut,
Je la respecte en silence.
Je remercie l’envie qui nous peuple
De ne pas arrêter quand c’est dur ;
Cette inquiétude permanente.
Cette incapacité à s’asseoir ailleurs qu’au bord des immensités,
Hurlantes ou enchantées.
Je remercie la voix qui nous a été donnée
Et sait hurler à l’intérieur
Et sait donner forme au corps,
Rendre le corps à l’extérieur.
Je salue à genoux les efforts que des autres ont fait
Pour qu’aujourd’hui je puisse nager parfois à la surface des choses
En mesurant leur profondeur ;
Je remercie ce pouvoir qu’on a d’apprendre un peu quand même
A maîtriser nos émotions ;
Je m’éloigne sans fin et je sens que quelque chose attend.

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