Le vol statique des corbeaux sur moi

Le vol statique des corbeaux sur moi

Entier je veux être couvert
D’une masse de corbeaux
Dont j’écarterai les ailes
Quand il faudra t’embrasser

Cette meute piaillarde
Et discrète à dessein
M’enrobera d’un drap
Dont j’écarterai les becs
S’il faudra te parler

Ils piaillent de souffrance
Et d’idées impossibles
De faims qu’il faudrait taire
Ils vivent dans l’errance
Sur mon épaule extatique

Mais l’œil du fou saint
Est endiablé chez eux
Qui savent rire et menacer
D’un même cri

Je les porterai graves
Le torse de côté
Et je laisserai faire
Leur ballet désastreux
Quand il faudra se taire
Et se mettre à t’écouter

Copenhague, le 3 décembre, Sébastien Pellé

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