XIII
PHŒNIX LAQUÉ
Car pour renaître le Phœnix a besoin de se consommer des pieds aux plumes puis après il se dévore original et authentique s’il pouvait il aboierait il pourrait inventer des becs aux embouchures torsadées qui baveraient des fils de temps et j’en ferais un pull en soie que tu enfilerais parfois comme une conque se referme en une gerbe de lunules
Marcher seul sur un pont brisé lorsque le fleuve s’est stoppé dessous et puis fixer l’arrêt à la limite des empreintes où enfin l’ange sauta
In vino veritas et patatra je me dégueule hardi petit sur le fonds d’encre sèche en bile au fond de moi je vais renoncer à mes vrais traits de caractère tu dégaines le carquois et d’un carreau tu feras mouche s’il te plaît vise-moi bien au creux du foie c’est là que j’encre les démons celui si simple et plus méchant qui me fait penser que tout meurt et qu’il ne faut rien démarrer que tout mérite radical un trait de plume sans sursit celui-là tu feras sauter comme un fusible déjà mort et tu mettras le feu après je veux renaître sans jamais me reconnaître tu sais faire ô tu sais faire et tu as tort
Vas-y raconte-moi d’abord cette semaine s’est passée c’est mon Iliade aussi un peu certainement mon Odyssée
Copenhague, le vendredi 13 Septembre 2019.



Une réponse à « PHŒNIX LAQUÉ (XIII) »
un point c’est tout !
J’aimeAimé par 1 personne